Son histoire
Médaillée d’argent aux derniers Jeux olympiques à Tokyo et encore finaliste cette année lors de l’étape finale des World Sevens Series à Madrid, France 7 féminine se présente en candidate sérieuse pour l’or à Paris. Elle pourra compter sur son atout expérience, Camille Grassineau, 33 ans dont 15 en sélection, pour aller décrocher le plus beau des métaux.
Classem*nt mondial rugby à 7 féminin
-
Pays
-
1
Australia
-
2
France
-
3
New Zealand
-
4
Canada
-
5
United States
-
6
Ireland
-
7
Fiji
-
8
United Kingdom
Elle a commencé le rugby sur le (très) tard
Camille Grassineau fait partie de ces surdouées du sport qui ont su conquérir le rugby en le découvrant à l’âge adulte. Comme l’ex-internationale à 15 et à 7 Lenaïg Corson, c’est à la fac, à Bordeaux, qu’elle a été initiée au ballon ovale et elle s’est prise au jeu. Au point de demander très vite des sessions supplémentaires pour travailler sa qualité de passe.
À lire aussi
JO Paris 2024. La médaille d’or olympique pour les Bleus du rugby à 7
"Je faisais déjà beaucoup de sport au collège avec l'UNSS donc j'avais pu développer des qualités physiques et j'avais en plus cette curiosité et cet appétit de progresser."
—Camille Grassineau
JO Paris 2024 : le quiz
Comment transforme-t-on un essai au rugby à 7 ?
Bravo !
Au rugby à 7, un essai se transforme en drop, à la différence du rugby à XV où la transformation consiste à frapper dans le ballon après l'avoir posé sur un tee.
Découvrez nos articles associés
Jordan Sepho (rugby à 7) : son palmarès et son histoireUn enthousiasme qui lui a permis de monter très haut très vite puisque les premières sélections avec l’équipe de France à 7 sont arrivées en 2009, dès sa deuxième année de rugby.
À lire aussi
Carla Neisen (rugby à 7) : son histoire et son palmarès
On l’appelle «Grassinator»
Si Camille Grassineau a pu s’imposer dans ce sport aussi rapidement, c’est aussi et peut-être surtout grâce à des qualités physiques hors du commun. Très rapide et disposant d’une constitution physique très athlétique et d’un taux de masse grasse relativement bas, elle avait le coffre pour se démarquer.
À lire aussi
- JO Paris 2024. 5 choses à savoir sur Stephen Parez-Edo, joueur de l’équipe de France de rugby
De ce physique impressionnant est même né un surnom, «Grassinator», donné au départ par un accompagnateur de France 7 féminine aux Jeux olympiques de Rio en 2016 et diffusé plus largement par sa coéquipière Christelle Le Duff. La légende, qui veut qu’elle lance depuis des «Hasta la vista baby» à chaque adversaire qu’elle dépose en bout de ligne, n’a, elle, pas été vérifiée.
Ailière casquée
Le casque est traditionnellement l’apanage des avants. Certains éléments rapides de la ligne de trois-quarts en viennent pourtant à utiliser cet accessoire, à l’image du Bordelais Louis Bielle-Biarrey ou du Toulonnais Gabin Villière. Camille Grassineau fait partie de ces oiseaux rares.
Généreuse dans son jeu, elle est parfois amenée à s’exposer, ce qui l’avait notamment privée d’une demi-finale de Coupe du monde avec l’équipe de France à XV en 2014, du fait d’une commotion au tour précédent. Le casque fait donc partie intégrante de sa tenue, pour se «protéger au maximum» même si cela ne l’a pas empêchée de terminer l’étape de Perth cette saison avec six points de suture au visage.
Décorée de l’ordre national du Mérite
Comme ses coéquipières de l’épopée olympique de Tokyo en 2021, Camille Grassineau a été élevée au rang de chevalier de l’ordre national du Mérite. Une distinction prestigieuse qui avait suscité à l’époque une forme de gêne chez elle.
Une décoration qui a laissé l’athlète pensive. «Cela me dépassait qu’on reçoive cette médaille, à l’origine militaire et qu’on donne plutôt à des gens qui ont mis leur vie en danger pour en sauver d’autres.»
"J'ai pensé à mon grand-père, qui était dans la résistance, qui lui ne voulait pas de ce type de décoration et pour qui ma grand-mère a fait beaucoup de démarche pour en avoir une. J'étais heureuse de l'avoir mais je me suis aussi demandé si j'étais légitime."
—Camille Grassineau
Une comédienne en devenir ?
Entièrement plongée dans son activité de joueuse de rugby, à 7 comme à 15, où elle est aussi licenciée au Stade français, Camille Grassineau avoue aujourd’hui ne pas avoir établi de plan précis pour son après-carrière. Passionnée par le sport, elle avait entamé des études dans ce domaine via la filière STAPS, et ses 15 ans de haut niveau pourrait lui ouvrir des portes.
Elle pourrait aussi en explorer une autre, moins évidente, du côté de la comédie. Un intérêt né de sa participation dans un court-métrage, Momentum, à la sortie des JO de Tokyo 2021, dans lequel elle a incarné une… joueuse de rugby. Elle s’essaiera sûrement à d’autres rôles moins «cousus main» à l’avenir, même si sa carrière de joueuse de rugby ne s’arrêtera pas, «quoiqu’il arrive», à l’issue des Jeux olympiques de Paris 2024.
Son programme aux JO de Paris 2024
Dimanche 28 juillet
- Session de 15 h 30 au Stade de France
- 17 h : France-Brésil, poule C
- 20 h 30 : France-Japon, poule C
Lundi 29 juillet
- Session de 14 h :
- 15 h 30 : France-États-Unis, poule C
- 20 h : Places 9-12
- 20 h 30 : Places 9-12
- 21 h : Quart de finale
- 21 h 30 : Quart de finale
- 22 h : Quart de finale
- 22 h 30 : Quart de finale
Mardi 30 juillet
- Session de 14 h 30
- 14 h 30 : Places 5-8
- 15 h : Places 5-8
- 15 h 30 : Demi-finale
- 16 h : Demi-finale
- 17 h : Places 11-12
- 17 h 30 : Places 9-10
- 18 h : Places 7-8
- 18 h 30 : Places 5-6
- 19 h : Médaille de bronze
- 19 h 30 : Médaille d'or
Crédits
JournalistesAnthony Tallieu
IllustrationsDatagif
Directeur de la rédactionactu.fr
PhotographiesIcon Sport
Concept, design et développementDatagif